Analyses de sol : l’offre s’étoffe
De nouveaux outils sont disponibles pour une meilleure compréhension de la dimension biologique de la fertilité des sols avec l’ambition d’accélérer la transition vers l’agroécologie.
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Fertilités chimique, physique, hydrique, mais aussi biologique. La fertilité des sols s’évalue selon ces quatre dimensions qui sont connectées les unes aux autres. Cependant, l’analyse biologique a été jusqu’à présent le parent pauvre de l’étude des sols. Or, « inclure la composante biologique dans les outils de diagnostic et de conseil semble essentiel pour évaluer et piloter la diversité des services que l’on attend des sols », confirme le laboratoire d’analyses Auréa Agrosciences, filiale d’Arvalis.
1 % des microorganismes connus
La biologie des sols a en effet des impacts directs ou indirects sur la santé des cultures, la dynamique du stockage de carbone et de la matière organique, la minéralisation de l’azote, la porosité des sols et leur sensibilité à la compaction. Par ailleurs, seuls 1 % des microorganismes des sols sont connus, selon le biologiste Marc-André Selosse.
Ces constats font de la biologie des sols le pilier de nouvelles promesses pour bien négocier la transition des pratiques agricoles vers l’agroécologie. Alors que, par manque d’outils, il y avait jusqu’ici encore peu de possibilités de tester de façon quantitative les hypothèses mises en jeu. Et cette possibilité de mieux mesurer les paramètres biologiques des sols s’est ouverte cette année en France avec le lancement de deux nouveaux outils.
Industrialiser les bio-indicateurs
Quel est le bénéfice réel d’un couvert végétal ? Lequel choisir ? Quelles sont les pratiques qui stockent du carbone dans les sols ? Et combien ? Quel est l’effet sur le sol d’un biostimulant ou d’un apport de digestats ?… « Nous pourrons désormais apporter des réponses à toutes ces questions », se félicitaient les équipes d’Auréa en mars dernier lors du lancement commercial de l’offre globale d’analyse Agro-Eco-Sol. Celle-ci se base sur l’industrialisation de l’analyse des bio-indicateurs, afin d’augmenter la capacité de traitement, abaisser le prix de revient et réduire les délais d’analyse. Les indicateurs biologiques disponibles dans l’offre évaluent la biomasse microbienne moléculaire, l’abondance relative et la diversité des bactéries et champignons, de même que la dynamique des cycles (carbone, azote et phosphore).
Qualifier l’activité biologique
En parallèle, les équipes de la société Terra Mea, affiliée au groupe Laboratoires Dubernet, ont lancé cette année 3-Biom, une offre innovante d’analyse de la vie des sols basée sur la cytométrie de flux, utilisée en recherche biomédicale. « Nous mesurons, de façon directe, rapide et précise, les niveaux de présence des champignons, bactéries et protistes du sol, en distinguant les organismes actifs, métaboliquement inactifs ou morts, explique le responsable de l’entreprise, Matthieu Dubernet. Un même niveau d’activité biologique peut en effet recouvrir des réalités très différentes sur la fertilité des sols, la santé des cultures ou le stockage du carbone, selon les microorganismes qui sont à l’œuvre. »
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